Musilac 2025 conférence de presse
Actualités Sorties

Musilac 2025 : entre prouesse écologique, ancrage local et défi économique, un festival plus engagé que jamais

La conférence de presse de Musilac 2025, tenue le 6 juin à Lyon, a confirmé les ambitions toujours plus fortes du festival : réduire son empreinte carbone, soutenir la scène régionale et préserver un modèle économique indépendant… malgré les turbulences.

Un site magique, mais un pari chaque année

« Un festival, c’est un peu comme un dîner : on part de rien, on dresse la table, on sert le repas, et on range tout derrière », résume Rémi Perrier, le fondateur du festival Musilac. À l’écouter, on comprend vite que la tenue d’un tel événement relève autant du miracle logistique que du coup de poker financier :

« C’est un risque ultime chaque année. On risque notre vie à chaque édition. »

Musilac est resté indépendant, non adossé à un grand groupe média ou financier. Résultat : il faut vendre 95 % des billets pour simplement couvrir les coûts. « Certains festivals doivent même atteindre 110 % de remplissage pour rentrer dans leurs frais », ajoute Rémi Perrier.

Musilac conférence de presse 2025.jpeg

Un festival 100 % électrique, une première en France

C’est l’annonce phare de cette édition 2025 : Musilac sera le premier grand festival de France totalement raccordé au réseau électrique, grâce à un partenariat avec Enedis.

Fini les groupes électrogènes au fioul qui font du bruit et qui pollue, le festival a désormais accès en intégralité à de l’électricité bas carbone. Il se dit qu’il y aura tout de même deux groupes électrogènes de secours au cas où.

Ce raccordement électrique n’est pas qu’un effort ponctuel : il bénéficie aussi au territoire. Les infrastructures resteront sur place et pourront être réutilisées pour d’autres événements organisés sur l’esplanade du lac.

Une scène pour les talents locaux

La région Auvergne-Rhône-Alpes continue d’être un soutien fidèle de Musilac. Sa vice-présidente à la Culture a rappelé la philosophie du partenariat :

« Musilac coche toutes les cases de notre politique : irriguer les territoires, valoriser les artistes émergents de la région, et ouvrir l’accès à la culture au plus grand nombre. »

Elle souligne notamment la valeur du tremplin Musilac, qui « offre de vrais concerts à de jeunes artistes régionaux, pas juste une première partie bâclée ».

Musilac 2025 presse

Handicap, harcèlement, insertion : un engagement global

Au-delà de la musique, Musilac pousse ses engagements plus loin grâce au fonds de dotation Planète Musilac. Le festival a été le premier labellisé H+ en faveur de l’accueil des personnes en situation de handicap.

Le festival déploie aussi un dispositif de sécurité pour lutter contre les violences sexistes :

« C’est triste de devoir le faire, mais capital pour que tout le public se sente en sécurité », a insisté la vice-présidente régionale.


Un modèle économique tendu mais vertueux

Rémi Perrier ne cache pas les difficultés :

« On fait 1 500 cachets d’intermittents. On fait travailler à plein régime 1 400 personnes par jour. C’est de l’emploi. C’est du lien social. C’est de la vie, tout simplement. »

Malgré la hausse des coûts, notamment des artistes, le festival s’efforce de rester accessible.

Entre engagement environnemental pionnier, ancrage régional fort et résilience économique, Musilac 2025 affirme plus que jamais son rôle : celui d’un grand festival… au service d’un territoire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *